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On considère dans tout ce chapitre un espace vectoriel réél ou complexe E. On notera k le corps de base. Donc k=IRou IC.
Définition
est une norme sur E si:
=0
.
-
=|
|
où | | désigne la valeurs absolue si k=IR
ou le module si k=IC.
vérifie l'inégalité triangulaire:


+
.
Proposition Si
est une norme sur E alors |
-
|
.
Démonstration A écrire!
Définition Un espace vectoriel normé est la donnée d'un espace vectoriel E et d'une norme
sur E. On notera (E,
) le couple formé par l'espace vectoriel et sa norme.
Proposition fondamental Un evn est un espace métrique
: il suffit de poser, si x,y
E, d(x,y)=
et d ainsi définie est une métrique
. Cette métrique sera appelée métrique associée à la norme
. Les espaces vectoriels normés sont donc des espaces métriques (et à fortioris des espaces topologiques
).
Exemple Quelques exemples d'evn :
Définition On dira que deux normes 
et 
sont équivalentes si il existe




.
Proposition ``Etre équivalent à'' est une relation d'équivalence sur l'ensemble des normes d'un evn.
Démonstration Réflexivité, transitivité, symétrie....
Proposition Si deux normes sont équivalentes, les métriques corespondantes à ces deux normes sont aussi équivalentes.
Démonstration Ecrire!!!
Corollaire Si on a deux normes équivalentes sur un espace vectoriel donné alors les topologies inhérentes à ces deux normes sont équivalentes.
Démonstration Les normes sont équivalentes, donc les métriques associées le sont
, et les topologies aussi
.
Remarque fondamentale En fait c'est encore + fort que cela car la complètude
est conservée par changement de normes équivalentes. Ce qui n'est pas le cas par changement de topologie équivalente. Si, par exemple, une suite
est de Cauchy
et qu'elle converge pour une norme donnée, il en sera de même pour tout autre norme équivalente.
Proposition L'application norme
est continue
sur E muni de la topologie induite par 
. Elle est même 1-Lipschitzienne
.
Démonstration Si x et y sont éléments de E, |
-
|
.
Proposition les homothéties vectorielles et les translations sont des applications continues
sur les evn.(Ce sont des isométries!!!).
Démonstration Soit (E,
) un evn ,soit
la translation de vecteur v et
l'homothétie de rapport
. On a donc, si x et y sont des éléments de E:
=
=
.
est donc 1-Lipschitzienne
ce qui implique le résultat.
D'autre part
=
=
=|
|
.
est alors
-Lipschitzienne
.Cqfd car
.
Proposition Soit (X,
un espace topologique
et (F,
) un evn. Notons
(X,F) l'ensemble des fonctions continues
de X dans F alors
(X,F) est un espace vectoriel.
Démonstration Il suffit de montrer que
(X,F) est un sous espace vectoriel de l'espace des fonctions de X dans F. Il est tout d'abord clair que l'application nulle est élément de
(X,F). Soient
et
(X,F), soient aussi
et
dans k. Il suffit de vérifier pour tout x de X, et tout
il existe V
(x)
tel que
<
. Fixons donc
et x
X. Comme f et g sont continues en x, on peut trouver des voisinages
et
de x
tels que
<
et
<
. En choisissant pour V le voisinage de x:
et en appliquant l'inégalité triangulaire
à
, on montre l'inégalité voulue. Comme x est quelconque dans X, on a bien prouvé que
est continue sur X
.
En a en particulier ici prouvé le corollaire suivant:
Corollaire
- Une somme d'application continue est continue
.
- L'application définie comme le produit d'un scalaire et d'une fonction continue est continue.
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